Partir se confronter aux éléments au coeur d'une nature sauvage, dominante. Ecouter, enregistrer pour composer une musique entièrement sur place. Une bande son sensorielle. Aucune note ne sera ajoutée après le retour.

Âriâ

par Pedro Winter

La musique au service de notre imagination. Une capsule sonore qui nous transporte loin de notre confort zone. « Ariâ » sonne comme ce passage vers l'au-delà, aspiré, englouti. Cette fois-ci, Molécule explorateur des mers, de la terre et du son nous embarque au Groenland. À la manière d’un Vangelis et son thème « Antarctica » qui a rythmé ma jeunesse, je me laisse happer par le sonar glacé de son Synthé.

Eléments

par Petit Fantôme

Ainsi face à la beauté du monde, la contemplation est ma seule action possible. Molécule, lui, a su fusionner son être, son corps tout entier avec la puissance organique que lui a offert le Groenland. Je suis en pleine conscience. Vivre ce voyage interactif entre l’abysse et le sommet d’un Iceberg, entre l’aurore boréale et la craquelure de la banquise est une chance. « Eléments » est le ticket de mon voyage intérieur, je suis une molécule, l’élément en symbiose avec le monde. Je suis la vie.

Sila

par Jan Kounen

Molécule a vécu une expérience transcendantale face a la puissance des forces de la nature en Arctique, c’est sûr, et j’aime « Sila », car il semble en être le témoin. « Sila » est un élan vers la fusion avec le ciel et la terre, la glace et l’eau. Il nous invite a tout lâcher face au mystère, comme un cri de joie face l’impermanence, pour célébrer la vie.

5951Hz

par Canine

Pour Molécule, 5951HZ est la fréquence du froid. A cette fréquence, ses machines ne répondent plus, comme si l’atmosphère glacée ne permettait plus au son d’être libéré. Témoignage d’un humain venu chercher dans ces contrées son point de dépassement. C'est pour cette raison peut être que sa musique n’est étonnamment pas froide, mais organique, bouillonnante. Elle donne l’image d’une lave en fusion, d’une lave qui serait pure et blanche.

Violence

par Arnaud Rebotini

Ici on entend le grand Nord, le vent, les chiens de traîneaux que l’on imagine exister par le pressentiment d’une tempête à venir. Les éléments se déchaînent. Nous sommes confrontés à la Violence du réel, à celle d’une terre de l’extrême. Molécule peint ici un paysage aussi magnifique qu’hostile. La tempête s’efface et laisse entendre la voix de l’humain. La vie.

Jour Blanc

par Rone

Point de fusion, où quelques notes rondes et douces comme du coton ravivent une flamme intérieure, faisant littéralement fondre la glace.

Artefacts

par The Shoes

Il y a un côté froid, précis, presque chirurgical dans ce track ce qui ne lui enlève pas une certaine chaleur pourtant. C’est ce paradoxe qui est fort. On peut d ailleurs retrouver, pour moi cette dualité dans tous les titres de l album. Le mélange du concept et de l’efficacité !

Délivrance

par Chloé

Ce morceau me touche particulièrement parce qu’il se met en place très lentement et en douceur. J’ai l’impression qu’on se ballade dans les sons, il y a une vraie écoute immersive, comme un fond sonore. Des petits éléments granulaires se mettent en place et prennent forme, ils paraissent d’abord désordonnés mais on se rend compte après coup que tout était finalement maitrisé. La mélodie se met en place : j'ai l’impression d’être dans le froid avec un gros casque sur les oreilles.

Qivitoq

par Yan Wagner

C’est l’un des morceaux dur de l’album. La ligne de basse m’a tout de suite saisi. Le noyau du track est simple, un kick et une basse et des éléments tournant en volute tout autour. C’est le genre de titre qui me plait. L’utilisation des sons « concrets » est intéressante car, si ces sons font immédiatement penser à la neige, au froid, à la glace et à la mer, on ne peut pas forcément dire tout de suite ce qu’on entend.

Inlandsis

par You Man

Certains tracks de Molécule sont de vraies invitations à la transcendance. C’est exactement ce que nous évoque « Inlandsis ». Le bruit blanc qu’on entend dès le début du morceau, et qui revient juste avant le second « moment » nous rappelle que le vide n’est jamais totalement vide… C’est très bien vu. Et la prod nous donne la sensation de l’acoustique cotonneuse de la neige. Inlandsis fait de Molécule un véritable Paul-Émile Victor de la conscience ! Le second moment du track nous offre un voyage intérieur en première classe. Fabuleuse expérience.